« Etre architecte, ce n’est pas uniquement concevoir des espaces de vie. Nous nous devons de proposer une étude globale en respectant les nouvelles normes et contraintes environnementales.
Avec le SIIAM, dont la première édition s’est déroulée en juin 2011, nous avons voulu faire entendre, comprendre, que l’on ne construisait pas de la même manière en plaine et en altitude. Que les réponses généralistes ne répondaient pas aux problématiques induites. »
Un des objectifs de cette nouvelle édition est de continuer à développer le SIIAM et affiner le site, le rendre encore plus intéressant. En 2011, Henry-Jacques Le Même, architecte de Megève, était à l’honneur. Cette année le SIIAM se conjuguera au féminin avec les années 30 et le travail de Charlotte Perriand, architecte de montagne.
En 1930 cette femme engagée rejoint le CIAM à Bruxelles avec sa conception nouvelle de l’architecture, son idéologie et l’usage de nouveaux matériaux.
Peu connu du grand public, son travail demeure encore très élitiste. Sa pensée, son travail, sont remarquables et demeurent très actuels. Choisir Charlotte Perriand est en phase avec les territoires de montagne et Megève en particulier car en 1936/1937 elle a réalisé le refuge Bivouac au col du Mont Joly. Elle appartient aux architectes qui ont pensé la montagne et ont contribué à la démocratiser.
Comme l’avait manifesté une trentaine d’architectes européens, tous membres du CIAM en 1930, lors du 3è Congrès International de l’architecture moderne, le SIIAM de Megève s’inscrit dans la même veine :
« La nécessité d’une conception nouvelle de l’architecture, qui satisfasse aux exigences matérielles, sentimentales et spirituelles de la vie présente ».
La première édition entendait répondre à des attentes en matière d’habitat en montagne aussi bien intérieur qu’extérieur.
Les montagnes représentent des territoires uniques aux contraintes particulières.
Tous, exposants, partenaires, visiteurs, je vous remercie de nous accompagner dans l’aventure du SIIAM. A tous, je souhaite que le SIIAM nous autorise à penser l’architecture différemment, ainsi que l’urbanisme et le paysage.
